Dalva Duarte : « Quand je ne peins pas, j’ai la sensation de perdre mon temps »
Dalva Duarte est née au Brésil. Venue en Europe en 1973, via le Portugal s’est formée à l’école des Beaux-Arts de Paris. En 1982 s’installe aux États-Unis tout en gardant un atelier à Paris, puis Londres. Elle obtient le Grand Prix de Rouen (France), le Prix Moretti (États- Unis) expose à Paris, Brésil, Angleterre, Miami, Floride, Luxembourg,…
Dalva Duarte vit à Saint-Priest en Ardèche, dans un ancien moulinage et vient d’installer quelques-unes de ses oeuvres à l’église Sainte Foy à Mirmande (jusqu’au 19 mai) à la demande de Jean-Louis Monnet président de l’association Haute voltige (Mirmande).
À quel moment de votre vie avez-vous rencontré votre art ?
« Je suis née avec, j’ai toujours dessiné, à 12 ans j’ai commencé à peindre, je faisais mes propres couleurs comme un alchimiste. Première exposition à 16 ans. »
Vos créations sont-elles liées à vos propres expériences ?
« On ne crée pas on superpose. Pour moi c’est une accumulation de mes voyages un parallèle sur ma vie. Une petite voix qui sort et je rentre dedans cela me transporte
comme un parfum. »
Pour vous, c’est la peinture qui communique ?
« Exactement, lorsqu’une personne vient voir ma peinture il vient avec son coeur, son regard et ses souvenirs, la peinture communique, on ne voyage pas avec, c’est elle qui vous amène et qui vous montre. »
Des contrôles dans votre expression ?
« Non, c’est le pinceau qui fait et, si on essaie de contrôler ou faire une image intellectuelle avec ce que l’on imagine la peinture n’est plus bonne. »
Doutez-vous parfois ?
« Non, j’ai une grande confiance en moi, mon père a une grande part dans tout cela.
Lorsque vous avez 12 ans et que votre père vous dit fièrement avec amour : « Vous
avez le talent de » Picasso «, vos peintures de roses sentent les roses » Une façon élégante
de me dire « continuez ! Chaque personne sait. Il faut simplement se découvrir et tant pis si à des moments il faut faire un choix entre manger des pâtes toute la semaine ou préférer s’offrir une bonne qualité de pinceaux.
J’ai fait ma route seule, la peinture m’a tout donné et rendu une intelligence » précise
Dalva Duarte.
Recueillis par Martine Vergnoux/Debray